Mon saut en parachute

janvier 29th, 2020 no comment

Lundi dernier, près de Gap. J’approche de l’aérodrome. J’ai des papillons dans l’estomac : c’est que je m’apprête à exécuter un saut en chute libre. Je fais la rencontre de mon moniteur, Mateo. L’atmosphère est conviviale. Maxence me présente ce qu’il faudra faire pour échapper au danger, puis nous enfilons nos équipement. Après ça, je rallie l’avion, qui ressemble vaguement à une maquette pour enfant. Ce n’est tout de même pas sur ce truc que je suis censé embarquer ? Je me hisse avec appréhension dedans. L’équipement est plus que sommaire : on s’assoie à même le plancher, sur un vieux matelas. Le pilote s’active presque aussitôt et nous est partis. Déjà, le vol est en lui-même une expérience. Je suis accoutumé aux avions de ligne, voler à bord d’un si petit appareil se révèle plus mouvementé. Après 20 minutes de vol, saut en parachute nous atteignons finalement à l’altitude de largage. David boucle mon harnais au sien, puis me donne des lunettes. L’élastique est vraiment serré, mais étant donné la vitesse à laquelle je vais chuter, il est dangereux de les perdre en cours de route. Je sens monter la peur comme vient le moment fatidique et que je me retrouve face au vide.
Je réalise subitement ce que je me prépare à faire : me lancer dans le vide à 4 kilomètres d’altitude. L’envie de me lancer dans le vide me paraît soudainement disparu. On se lance finalement. Une fois stabilisés, je peux enfin apprécier la vue : sublime. Cinquante-cinq secondes de jouissance ! Je tombe à près de 200 km/h. Je vole. En fait, je tombe seulement très longtemps, mais j’ai véritablement la sensation de voler. Nom de Zeus, je vole ! Puis Luca déclenche notre parachute. Et voilà le second effet Kiss Cool. La paix qui prédomine là-haut est surprenant. Le décor est beau à pleurer. Je suis au paradis. Le sol se rapproche et on regagne le sol, presque à deux pas du hangar où j’ai fait la rencontre de Alexis. La classe américaine. Si je dois recommencer un jour, je demanderai le saut en solo. Je veux contrôler ma trajectoire lors de la phase de chute. Avoir quelqu’un dans son dos réduit amplement l’impression de liberté.

Comments are closed.

Leave A Comment