Première visite officielle en Asie pour Emmanuel Macron depuis le début de son mandat. L’avion présidentiel a décollé dimanche de Paris pour un déplacement de trois jours en Chine. De son côté, Pékin s’est réjoui que le président français ait choisi de s’y rendre: « Nous espérons que la visite aidera à renforcer la confiance politique mutuelle et la communication stratégies entre les deux parties », a déclaré mardi le ministère chinois des Affaires étrangères. Le chef de l’État débutera sa visite à Xi’An, berceau de la civilisation chinoise, où il ira visiter la célèbre armée enterrée de l’empereur Qinshi Huangdi. Mardi et mercredi à Pékin, il se rendra à la Cité interdite ainsi qu’à l’Académie des sciences spatiales, et tiendra une conférence de presse avec le président chinois. Outre les visites symboliques, ce voyage revêt un caractère stratégique pour Emmanuel Macron. À la tête de la deuxième puissance mondiale, le président Xi Jinping est un interlocuteur incontournable avec lequel Emmanuel Macron devra dialoguer. D’autant que la stature du dirigeant chinois a été renforcé depuis le congrès du Parti communiste chinois en octobre dernier. Cette visite d’État sera ainsi la première d’un dirigeant européen depuis ledit congrès. Le président français, qui souhaite nouer une relation personnelle avec son homologue et faire de la France le leader européen sur la scène internationale, sera notamment accompagné de cinq ministres et des parlementaires. Laurent Fabius et Jean-Pierre Raffarin seront également présents pour leur « connaissance de la Chine », indique l’Élysée. L’ancien Premier ministre de Jacques Chirac avait d’ailleurs indiqué sur Twitter en novembre dernier qu’il fallait profiter « de l’incompréhension du Brexit et de l’imprévisibilité des USA » pour établir une relation forte avec la Chine où Emmanuel Macron est « très attendu ». Il parle aujourd’hui d’un « des voyages les plus complexes et les plus stratégiques ».