Créer une fondation régionalisée pour le financement des actions pour la solidarité sociale
octobre 5th, 2017 no commentLes associations demeurent fortement dépendantes des financements des collectivités territoriales et de l’État et elles sont parfois prises dans des logiques clientélistes ou partisanes. Dans les territoires politique de la ville, les financements de l’ACSé, quand il s’agit de financements de projets locaux, nécessitent l’accord des élus locaux et du préfet (sous-préfet en charge de la politique de la ville ou préfet délégué à l’égalité des chances), selon des critères qui ne sont pas toujours explicites ni transparents. Cette situation conduit à créer de nombreuses incompréhensions et à exaspérer les tensions entre différents segments du tissu associatif. Surtout, elle nuit à la capacité d’initiative citoyenne. Pour favoriser une liberté d’action du tissu associatif, il apparaît indispensable que les financements des associations gagnent en indépendance. C’est ce que permettrait la création d’une source indépendante de financement, cogérée par la puissance publique, par les institutions et par les associations, qui devrait s’accompagner de la transparence des financements aux associations, à tous les niveaux institutionnels, à partir de critères explicites. Ce dispositif permettra d’éviter aux associations une course aux fondations, course très inégalitaire dans la mesure où elle fait d’abord intervenir le capital social et les carnets d’adresse des responsables associatifs. Cette fondation recueillera des participations publiques telles celle de l’ACSé, des différents ministères et collectivités territoriales, des participations privées des entreprises et des dons individuels. Ces fonds seront destinés à soutenir les associations et les collectifs œuvrant pour la solidarité et l’engagement social, en priorité en direction des populations les plus vulnérables ou victimes de discriminations. Ils seront gérés par un conseil d’administration comprenant un collège associatif, un collège représentant les organismes publics et un collège représentant le monde économique (entreprises et syndicats). Les associations auront toute liberté de rechercher des financements complémentaires, publics ou privés.